Photographe animalier, ma vie sauvage

Sylva, Sylvae de son génitif, exprime la forêt, les bois, les buissons… Et dire que lorsque petit j’entendais mes parents clamer « Sylvain, on va se promener en forêt de Sénart », je rechignais et me languissais du moment où l’on regagnerait notre terrier ; un T3 avec vue sur l’immeuble voisin et son bac à sable en contrebas. Loin de ma quête de photographe animalier, de ma vie sauvage d'aujourd'hui !

Désormais, je déambule des journées entières dans les futaies, dans la jungle sylvestre, dans les chemins bordant les champs. J’écoute, j’observe, je patiente. Je vibre à l’affût des bruits, des odeurs, des rencontres sauvages ou des paysages, qui me font voyager. Et nourrissent mon inspiration.

Sous ma tente ou en tenue de camouflage, statique ou à la billebaude je reste des heures parfois sans déclencher l’obturateur de mon appareil photo ; sans croiser âme qui vive sous l’œil de mon téléobjectif. Guère je ne m’y ennuie dans cette verdure. J’explore, immobile. J’oscille entre le calme, la sérénité et l’adrénaline d’un aléatoire moment attendu. Le chant d’un oiseau par ci, le vol d’un papillon par là. Attention, un bruit, et rien finalement.

La poésie d'une photo

J’imagine la poésie de cette photo avec la brume s’élevant du champ de blé au soleil levant si un animal venait à traverser sous mes yeux. Et quelques fois, de plus en plus souvent à force d’apprivoiser, d’appréhender mon environnement, la nature vient à moi pour de sublimes instants. C’est furtif, une poignée de secondes. De temps à autre une dizaine de minutes comme ce jour où, pour la première fois, un chevreuil, explorant les sous-bois, marquant son territoire, s’est retrouvé à une encablure de moi. Ces minutes sustenteront ma journée et, en écrivant ces lignes, elles me bercent encore d’émotions.

Apprendre dans cette immense bibliothèque

Tu l’as compris, cette nature je ne la connais pas. J’hésite encore… est-ce une fouine ? Est-ce une belette ? Et là, est-ce la fauvette qui chante ? Cette histoire du gamin gambadant dans les prés dès le plus jeune âge, son instantané à la main, n’est pas mienne. J’en ai une autre à raconter. Celle de la passion qui a longuement cheminé avant de m’exploser au visage et où toute découverte, tout apprentissage rime avec émerveillement et délectation. Je perçois cette nature, sa faune et sa flore, comme une immense bibliothèque. Des livres déposés derrière chaque brin d’herbe, derrière chaque tronc d’arbre ; chaque centimètre révélant l’immensité d’une vie cachée.

Apprendre, j’adore ça. Il paraît que l’on adore que dieu alors je poursuivrai le charme de ce divin dans chaque hêtre, dans chaque soupçon de vie et te partagerai ma vie sauvage de photographe animalier en narrant mes humbles expériences et découvertes sur le blog.