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Sylvain Martin, auteur nomade journaliste
credit photo @loicbel

Photojournaliste et Pigiste, une vocation

« Il ne manquait plus que ça ». Je me suis souvenu, il y a peu, de cette réponse que mon grand-père m’avait faite lorsque je lui ai fièrement déclaré : « Je veux être journaliste ». Je n’avais guère plus d’une dizaine d’années et venais, pour une fois, de terminer le numéro hebdomadaire de « Mon petit quotidien ».

La moue de mon papy en disait long sur son opinion des journalistes… Pour autant, il ne pouvait passer une journée sans lire les nouvelles. En pestant bien entendu, contre ces baveux qui écrivaient n’importe quoi ! Peut-être a-t-il, inconsciemment, contribué à mon envie de rédiger pour la presse, d'informer, de devenir photojournaliste.

Mais, il fut vite rassuré. La vie faisant, les ressources limitées pour partir faire des études aidant, son petit-fils se tourna vers d’autres horizons, vers des études de gestion. Soulagement, l’honneur de la famille serait sauf ! Je plaisante, il aurait été fier de moi quoi que je fasse.

En tous cas, alors que je vivais pleinement mes vingt ans, le désir d’informer, de témoigner commença à sommeiller et l’excitation des premières expériences professionnelles finit par définitivement le faire taire.

Jusqu’au jour où…

Vers un journalisme engagé

J’éprouve beaucoup de tendresse en me remémorant cette scène près de la grande table en chêne de la Clémencerie, la maison familiale. Pour mon grand-père, d’une part, avec qui j’aurai adoré m’écharper sur l’actualité – je l’imagine me faisant la morale sur nous autres écolos qui n’avons rien compris au monde économique - mais affection aussi pour le môme que j’étais et l’adulte devenu, que les rêves rattrapent à la quarantaine passée. Une vocation ne s’éteint pas. Elle met parfois du temps à émerger.

Alors, quand ma passion pour la photographie a surgi, j’ai commencé à m’interroger sur les séries auxquelles j’avais envie de me consacrer. Les animaux, c’est sûr ! Et, quoi d’autre ? Les paysages, of course ! Ma vie nomade s’y prêtait bien. Il me fallait plus, un message à porter. « Partager la beauté du monde ». Je détenais là mon fil conducteur.

S'engager pour la beauté du monde

Certainement aidé par la découverte de médias tels que « Reporterre », « Vert » ou encore « Blast, le souffle de l’info », ma fibre militante s’est ravivée. Le gazage des activistes lors de l’assemblée générale de Total et notre ministre de l’Intérieur les qualifiant d’écoterroristes y a, sans nul doute, contribué aussi. Mon message ne demandait qu’à se transformer pour devenir : « S’engager, pour la beauté du monde ». Et, s'il n’y a pas que de belles histoires à relater, il reste un bel avenir à construire. Un récit de société post croissance à façonner collectivement.

De fil en aiguille, je me suis donc intéressé au reportage photographique, à des reporter de renom comme le photojournaliste Patrick Chauvel. J’ai eu l'opportunité d’écouter son grand témoignage lors du salon de la photo à la grande halle de la Villette, ainsi que ceux d’Éric Bouvet et de Véronique Deviguerie. 

Le journalisme revenait donc au galop dans ma vie et s’inscrivait pleinement dans ma transition professionnelle. L'essence d'auteur nomade, c’était « auteur de romans » et « auteur de photographies ». Écrire avec une plume ou avec la lumière. Rédiger et photographier, cela convient bien aussi pour la presse, non ? « Vous avez d'la pâte ? Vous avez du suc' ? Eh ben avec la pâte vous faites une crêpe puis vous mettez du suc' dessus ! »

Me voilà donc résolu à offrir sur ce site mes services de pigiste.

L’écriture journalistique

Mais, ai-je les compétences d'un journaliste ? Je trouve que j’ai une plume certaine mais est-ce suffisant ? Je m’amuse moi-même avec ce questionnement, le même à chaque nouveau projet dans ma vie. Trouver l’excuse d’aller se former… Ne serait-ce que pour le plaisir d’apprendre ! Mon passé professionnel m’a appris à mener des interviews, j’ai publié un roman, des brèves, des chroniques… mais est-ce que je peux écrire pour la presse ? Je ris tout seul de ma fausse incertitude...

  • Allo ! Le CNDFI ? J’ai vu que vous aviez une formation à distance pour devenir journaliste.
  • Tout à fait, Monsieur !

Après le cursus métier photographe de « l’école à distance des arts appliqués » puis « l’école des vidéastes » puis les formations régulières sur « Empara » et « The Artist Académy », me voilà embarqué avec des cours sur la presse, les techniques de reportage, le dossier de presse, le monde depuis 1945…

Bref, le cognitif que je suis est ravi.

Au plaisir de collaborer avec toi en tant que photojournaliste et / ou pigiste !

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