Croiser le chemin du plus petit des cervidés d’Europe me met généralement en joie pour la journée. À l’impromptu lors d’une promenade avec Shinook, qui d’ailleurs ne manque pas de les effrayer en voulant leur courir après (vilaine qu’elle est !), à la billebaude quand je déambule seul ou lors d’un affût camouflé, c’est toujours un moment précieux de partager un instant avec un chevreuil. Le voir en lisière de forêt, se nourrir ou se reposer, c’est déjà incroyable mais le rencontrer dans les bois, dans son habitat naturel, rajoute à la magie je trouve. Un instant empli de mystère.
Comme d’autres bipèdes arpentant la campagne, j’observe ses rituels, je le traque, je reste embusqué espérant le voir sortir d’un bosquet… J’étudie le terrain et le meilleur moment de la journée pour le shooter.
Mon shoot à moi a cela de particulier, qu’il est fait pour l’immortaliser.
Le chevreuil me fascine. Sa morphologie lui permet d’atteindre des vitesses de 100 km/h et de courir à une moyenne de 75 km/h… 40 hm/h sur des longues distances. Tu vois Shinook, même pas en rêves, tu le rattraperais ! Je sais que les huskys sont endurants et rapides mais là c’est hors catégorie. Cette vitesse permet au chevreuil d’échapper à la plupart des dangers qui le guettent. Avec son odorat très développé ses grandes oreilles qui lui permettent de saisir des sons à une très grande distance, cette célérité est une de ses forces. Cela compense sa vision médiocre.
Tu veux observer mon ami le chevreuil ? Trouve une lisière de forêt, mets-toi face au vent et patiente immobile… Il faut parfois persister plusieurs jours d’affilée parce que ce bougre de chevreuil n’a pas forcément des habitudes fixes.
Pour en savoir plus sur le chevreuil, je te conseille l’excellent article du site ecologie.nature.free.fr