Combien de fois je cherche à partir loin, en affût, alors que la rencontre se situe là, au milieu des oiseaux dans le jardin… ou tout près ?
C’est vrai quoi ! Je prépare mon sac. J’enfile ma tenue de camouflage. Je marche une plombe pour rejoindre un coin que j’ai mis du temps à identifier, à force de multiples repérages. Alors que là, parmi les oiseaux dans le jardin, il y a ce merle qui au sol se nourrit ; ce couple de tourterelles, magnifique dans la lumière de l’heure dorée ; ce Pic épeiche qui n’attend que moi, sur ce poteau en béton, sur le chemin d’une de mes traditionnelles balades près de chez ma maman.
Parmi les oiseaux dans le jardin, cette mésange bleue s’envolant avec quelques graines a aussi le droit de citer. Tout comme cette bergeronnette qui joue l’équilibriste sur le fil barbelé ou ces moineaux qui en ont plein le bec.
La rencontre inattendue
Et puis, il y a ce soir ou tu fais une rencontre encore plus formidable. Tu as eu la flemme de te harnacher et d’user tes semelles à la recherche d’un hypothétique mammifère jouant de ses bois contre un arbre.
Alors tu prends ton trépied, tu poses ton séant sur la terrasse de la maison familiale et tu observes. Tes jumelles dans les mains, ton téléobjectif pas loin. Tu ris de voir les moineaux ramasser les touffes de poils de ton chien pour consolider leur nid. Tu perçois le cri strident du faisan qui a dû se faire débusquer par on ne sait quel prédateur dans le champ voisin.
Et puis, une pie fait une cabriole. Tu rates la mise au point. Tu te focalises sur elle dans l’espoir qu’elle réitère. Et rien. Tu regardes une tourterelle aussi dodue qu’un pigeon arpenter les branches de son arbre.
Bientôt la fin de la séance. L’heure bleue approche. Soudain, une masse passe au-dessus de ta tête et s’en va à l’autre bout du lieu-dit. Pas eu le temps d’identifier. Tu jettes un œil dans la direction en espérant que la chose revienne. Mais non…
Mais non…
Si finalement… la masse approche de nouveau. Tu « zieutes » déjà dans le viseur de ton lumix… Tu suis la cible. Elle vient, elle vient. Tu te promets de ne pas la rater. Et là, merveilleux, la chose atterrit sur l’arbre à dix mètres de toi. Pile à l’endroit où le feuillage s’éclaircit. Et pan. Tu shootes. Elle est immortalisée.
Juste le temps d’une photo, la chose s’est posée et a décollé aussitôt. Tu sais qu’elle est dans la boîte. Mais c’est quoi dans la boîte ?
Une chevêche d’Athéna connue sous le nom de chouette chevêche. Une petite trapue, la plus diurne des strigidés, qui, pour reprendre les mots de l’application picture bird, vit dans les zones rurales à proximité des cultures et des bergers.
Quel bonheur d’être resté là, ce soir, à observer les oiseaux dans le jardin.